2.3. Intranet et messagerie électronique de l’entreprise

Sous réserve que la communication ne revête aucun caractère injurieux ou diffamatoire et propose un contenu en rapport avec leur mission, les sections syndicales peuvent librement diffuser des tracts et des publications, projeter des documents audiovisuels dans un cadre horaire défini, et selon accord, publier sur les espaces numériques de l’entreprise.

Le CSE n’a pas accès à l’intranet ni à la messagerie électronique de l’entreprise, contrairement aux organisations syndicales.

Le développement du travail à distance rend pourtant indispensable le recours par les élus à l’intranet et à la messagerie électronique de l’entreprise pour communiquer avec les salariés et exercer efficacement leurs missions.

C’est pourquoi la négociation d’un accord collectif s’impose pour accorder au CSE un droit de communication électronique et d’accès à l’intranet.

Cet accord, négocié par les délégués syndicaux, pourra notamment fixer :
• l’équipement informatique mis à la disposition des élus ;
• l’éventuelle formation des membres du comité à l’utilisation des outils numériques,
• les conditions de recours à la messagerie électronique et notamment le choix du ou des titulaire(s) de l’adresse mail (il est possible de prévoir, par exemple, une adresse électronique unique pour le CSE ou une adresse électronique pour chaque membre du comité) ;
• la taille maximale des messages et des pièces jointes, ainsi que leur format ;
• le contenu des communications électroniques (PV de réunion, information en matière d’activités sociales et culturelles, sondage…) ;
• les modalités selon lesquelles les salariés peuvent s’opposer à l’envoi de message sur leur messagerie professionnelle ;
• le respect de l’obligation de confidentialité et de secret professionnel,
• etc.

S’il n’existe pas de délégué syndical dans l’entreprise, la faculté d’utiliser l’intranet et la messagerie électronique de l’entreprise peut être prévue par accord conclu entre l’employeur et les membres du CSE ou par engagement unilatéral de l’employeur. Le règlement intérieur du CSE peut aussi fixer les modalités d’accès et d’utilisation des outils numériques de l’entreprise.

À noter

Si l’employeur refuse d’accorder aux élus le droit de communiquer avec les salariés via l’intranet et la messagerie électronique de l’entreprise, le CSE peut librement créer son site internet, sans que l’employeur ne puisse s’y opposer. Toutefois, le contenu du site internet du CSE sera plus limité qu’en cas de droit d’accès aux outils numériques de l’entreprise : par exemple, les PV de réunion ne pourront pas être diffusés sur le site internet de l’entreprise.

• Crédit d’heures (art. L.2315-7 et suivants ; R. 2315-4 C. trav.et suivants)
• Annualisation et mutualisation (art. 2315-9 C. trav. et R. 2315-17 C.trav.)
• Nombre de membres du CSE et nombre d’heures (art. R. 2314-1 et L.2314-7 C. trav.)
• Délégué syndical (art. L. 2142-10 C. trav. et suivants)
• RSS (art. L. 2142-1-3 C. trav.)
• Liberté de déplacement (art. L. 2143-20 ; L. 2315-5 ; L. 2325-11 et suivants C. trav.)
• Conseil d’entreprise (art. R. 2321-1, C. trav)
• Durée conventionnelle des mandats (art. L. 2314-32 et 2314-33 C. trav.) • Cumul de mandats (art. L. 3123-14 et suivants C. trav.)
• Entreprises entre 500 et 1000 salariés (art. L. 2143-16 C. trav.)
• Heures hors crédit d’heures (art. L. 2315-11 et suivants C. trav.)
• Local CSE (art. L. 2315-20 C. trav.) ; local syndical (art. L. 2142-8 C. trav et suivants)
• Panneaux d’affichage (art. L. 2142-3 C. trav)
• Section syndicale (art. L. 2142-3 C. trav. et suivants)
• Tracts (art. L. 2142-4 C. trav.)
• Intranet ou internet (art. L. 2142-6 C. trav.)
• Base de données unique pour les entreprises de moins de 300 salariés (art. R. 2312-8 C. trav. et suivants)
• Base de données unique pour les entreprises de plus de 300 salariés (art. R. 2312-9 C. trav. et suivants)
• Accès à la base de données unique et mise à jour (articles L. 2312-21 ; L. 2312-36 et R.2312 C. trav.)
• Entretien de début et de fin de mandat (art. L.2141-5 et suivants C. trav.)
• Garantie d’évolution de la rémunération (art. L.2141-5 et suivants C. trav)
• Salariés participant aux négociations de branche (art. L. 2232-8 et R. 2232-1-5 C. trav).
• Congé de formation économique, sociale et syndicale (art. L.2145-4 et suivants ; art. L. 2325-43 C. trav. et suivants)
• Congé de formation de la délégation des élus (art. L. 2315-18 C. trav.)
• Maintien total de salaire (art. L. 2145-6 C. trav).

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